Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

jeudi 3 juillet 2008

Ingrid Betancourt a été libérée !



Cette nuit, Ingrid Betancourt a pu serrer sa maman dans ses bras. Ca faisait plus de six ans qu'elle attendait ça.

La pression exercée depuis un an par Nicolas Sarkozy qui en a fait une affaire personnelle a fini par aboutir.

Saluons le président colombien, Alvaro Uribe, qui a fait très fort. Il a réussi à faire passer une équipe de l'armée colombienne pour des envoyés d'Alfonso Cano, le nouveau chef des FARC qui a succédé à Manuel Marulanda, mort le 26 mars 2008 à l'âge de 80 ans. Et ils ont embarqué Ingrid Betancourt, ainsi que quatorze autres otages, dont trois américains, au nez et à la barbe des guérilleros, sans tirer le moindre coup de feu ! Du vrai James Bond !

Et maintenant, écoutons Ingrid Betancourt :



Pour en savoir plus :
1. L'armée colombienne libère Ingrid Betancourt et trois otages Américains (AFP)
2. La presse française salue un succès personnel du président colombien (AFP)
3. Colombia hostage Betancourt freed (BBC)

Crédit photo : Carlos Duran

23 Comments:

Blogger Raphaël Zacharie de IZARRA said...

INGRID BETANCOURT : UN SUCCES MEDIATICO-COMMERCIAL

La libération de madame Bétancourt est en soi un fait anecdotique et ne concerne réellement que la personne elle-même et son entourage. Le reste est pur matraquage médiatique de la population. Cette histoire n'aurait jamais dû concerner les millions de lobotomisés télévisuels mais exclusivement les gens qui étaient dans la partie : famille, amis, proches politiques.

Il ne s'agit pas des funérailles de Hugo ici, juste d'une épopée médiatico-pseudo-politique, voire simplement mondaine. Un roman-feuilletons créé par de vaniteux journalistes.

Les médias ont pris en otage des millions de personnes qu'ils ont captivées artificiellement avec leurs méthodes habituelles de manipulations des esprits. Après le grand matraquage des masses, ce sera l'adoucisseur larmoyant qui incitera à faire écouler un pavé relatant les six ans de captivité de Bétancourt, pavé publié en centaines de milliers, voire en millions d'exemplaires.

Bref, un excellent coup d'édition que les petits Machiavels de la presse devaient préparer depuis longtemps. Sa libération devait être attendue, commercialement parlant, depuis des années. Plus sa captivité durait, plus l'affaire prenait de la valeur. Le vin a bien vieilli depuis six ans, il n'en sera que meilleur en "produit-culturel" star des supermarchés.

Ce sont les médias et les médias seuls qui avec patience et perversité (saupoudrées d'une bonne dose de gravité étudiée) ont fait entrer dans le crâne de qui le voulait bien des vérités unilatérales, uniformes, univoques et racoleuses. Ils ont réussi à faire croire à des millions de gens qui étaient au départ parfaitement étrangers à cette affaire que Madame Bétancourt était leur cousine, leur camarade de classe, leur voisine de palier.

Sous prétexte d'humanisme les "créateurs d'actualité" ou "décideurs d'événements" monopolisent un fait, le médiatisent à l'échelle mondiale pour mieux niveler les sensibilités, les opinions et finalement faire converger les vues vers un seul horizon : celui choisi par eux, les médias.

Fatalement vendeur.

Aujourd'hui Bétancourt, à qui le tour demain de servir de prétexte au "média-marketing" ?

La libération de madame Bétancourt est un immense soulagement, je ne le conteste pas. Mais uniquement pour les gens concernés : otages, familles, amis. Pas pour les Marcel Dupont se croyant investis d'une mission dupontesque largement orchestrée par les médias avides de pouvoir, d'actualités à leur avantage, de vision du monde à sens unique...

Je n'ai aucune haine, juste une rage saine contre les manitous de la manipulation médiatique qui ont l'art de créer des événements à la mesure de leur intérêts mercantilo-vaniteux.

Je refuse de me faire lobotomiser par un groupe de prétendus journalistes-humanistes à la solde des marchands de lessive. Madame Bétancourt est une invention médiatique à but lucratif en sens large du terme : faire tourner la machine à "news".

L'exploitation éhontée de l'affaire Bétancourt à l'avantage de faire bêler les populations dociles, de détourner leur attention, de leur faire penser à autre chose qu'à l'essentiel. Les journalistes sont des charognards prêts à toutes les manipulations pour se sentir exister, tirant profit des causes les plus "flatteuses" pour ennoblir la profession à bon compte.

Certains prétendent que c'est l'opinion publique qui a libéré l'otage...

Faux !

Et quand cela serait vrai, est-ce une raison suffisante pour prendre en otage des millions d'esprits à des fins strictement privées, artificiellement montées en affaire d'Etat ?

Cette prise d'otage est à l'origine une affaire policière et non politique. Ce sont les médias qui ont fait de cette histoire une priorité nationale. Ce sont eux qui ont "réquisitionné" l'opinion, créé l'événement à des fins journalistiques. Bref, tout ceci n'est rien qu'une opération médiatique parfaitement arbitraire, savamment ciblée pour servir les intérêts d'une corporation. Les français dupes, pauvres moutons conditionnés par les médias, se réjouissent de la libération de celle qui il y a six ans encore était une parfaite inconnue... Vaste mascarade ! On fait pleurer dans les chaumières pour cette histoire mondaine pendant que le clochard du coin n'a droit à aucune attention médiatique, lui qui est pourtant pris en otage économique depuis, 10, 15, 20 ans par la société parfaitement indifférente sur son sort. Evidemment, Dédé Lacloche le SDF du quartier qui fait la manche à la sortie des magasins, c'est moins vendeur, moins romantique, moins à la mode que Ingrid Bétancourt, otage de "qualité, faire-valoir de la "pensée de référence" au visage bien photogénique et femme nécessairement "courageuse".

Bref, Bétancourt est un otage télégénique susceptible d'être reçu avec le tapis rouge.

Les médias, pervers, manichéens, sélectifs, ont fait insidieusement passer Bétancourt pour une héroïne par le simple fait de son statut d'otage. En six années d'habiles manoeuvres journalistiques quasi subliminales, le fait est établi dans les esprits.

A quand la légion d'honneur pour Bétancourt ?


(Que l'on ne se méprenne pas sur mon discours : il n'est nullement question ici de remettre en cause la légitimité de la libération de l'otage mais de dénoncer la prise d'otage médiatique, subtile celle-là, de millions d'esprits inaptes à la critique pour mieux les instrumentaliser. Si le but est louable, le procédé est malhonnête, anti démocratique, et même définitivement immoral. D'ailleurs on prétend fort judicieusement que sans les médias, la captive aurait été libérée plus tôt. L'effet pervers de l'écho médiatique de cette affaire est que plus on parlait de l'otage, plus il prenait de la valeur entre les mains de ses geôliers...)

L'affaire Bétancourt est un pur produit médiatique. Qu'on me laisse au moins la liberté de ne pas penser selon les normes de cette "presse émotive".

Moi, je suis un bel esprit, autrement dit un lion. Et surtout pas un âne, encore moins un mouton.

Raphaël Zacharie de Izarra

PS

Mes détracteurs qualifient les hommes du FARC de méchants terroristes... Objectivement ils ne sont pas plus terroristes que les Résistants de la Seconde Guerre Mondiale, considérés eux aussi comme tels à l'époque par Vichy. Les hommes du FARC, même si ce sont des criminels, ont leurs raisons d'agir ainsi. Même si je n'approuve pas leurs méthodes, ils ont leur vérité et je peux comprendre que l'on puisse penser et agir à contre-courant des masses civilisées. Les états utilisent eux-mêmes les méthodes criminelles les plus ignobles pour maintenir leur légitimité de nantis et personne ne semble s'offusquer de la chose. La prolifération de la détention de l'arme atomique en est le meilleur exemple.

On qualifie les preneurs d'otages de terroristes. Derrière le mot TERRORISTE la réalité n'est pas toujours toute noire ou toute blanche.

Bref, le point de vue de mes contradicteurs n'est pas le leur mais celui instillé par les médias.

La presse demande à la population française de s'apitoyer sur le sort de Bétancourt et le peuple gagné d'avance par le discours des "gentils journalistes anti FARC" bêle en choeur ! Les médias auraient demandé de mobiliser la sensibilité nationale pour Dédé Lacloche le SDF du coin, aujourd'hui l'opinion publique ne jurerait que par Dédé Lacloche...

A partir du moment où la population dans son ensemble suit l'ornière des sentiments médiatiques, plus de place à l'esprit critique ! La prochaine étape de "l'émotion civique" consistera à acheter le livre-témoignage de la maintenant "très courageuse" et surtout si télégénique ex-captive...
Pour en revenir à Dédé Lacloche qui semble décidément n'intéresser aucune de ces belles âmes réglées sur les mouvements de la baguette médiatique servant une musique bien sucrée, certes il n'est pas photogénique, certes il pue, certes il bredouille quand il a bu et qu'il fait la manche au coin de vos rues. Aucun caméraman ne fait de gros plans sur sa face rougeaude et pourtant il est là tous les jours, toujours otage de notre système terroriste économique particulièrement injuste, lui et des milliers d'autres. Dédé est à portée de caméra et pourtant aucune ne prend la peine de faire un scoop sur lui. Madame Bétancourt a une réelle valeur médiatique, pas le clochard du coin dont la solitude, la souffrance, la détresse sont parfois pires et plus durables que celles endurées par "l'illustre otage" lors de sa captivité.

Ce sont les médias qui ont choisi pour vous votre sujet d'émoi du jour : ils ne sont pas bêtes les médias, ils préfèrent servir de la Bétancourt plutôt que du Dédé, c'est beaucoup plus fédérateur.

Et pendant que les caméras braquées sur Bétancourt pour servir au peuple (artificiellement réjouit par la liberté retrouvée d'une pseudo-connaissance) sa dose de "news" sucrées à la gloire de "l'héroïne nationale", pendant ce temps-là Dédé Lacloche n'existe toujours pas, médiatiquement parlant. Il est pourtant sous nos yeux mais il n'a aucune valeur en terme d'image. Juste bon pour alimenter minablement les journaux de rues vendus par les SDF.

Beau travail messieurs les journalistes ! Un peuple entier lobotomisé en six années de savantes manoeuvres subliminales...

(Vraiment comique et pitoyable, la dérive se poursuit sur les BLOGS : l'ex-captive est maintenant accommodée à diverses sauces : "Bétancourt les images", "Bétancourt les retrouvailles", "Bétancourt en famille", "Bétancourt avec Sarkozy", etc.

Quand je disais que l'affaire Bétancourt était une cause nationale créée de toutes pièces par les médias...

Attendons-nous bientôt à : "Bétancourt et ses recettes de cuisine", "Bétancourt le Loft", "Bétancourt et ses secrets de beauté"...)

Raphaël Zacharie de Izarra
raphael.de-izarra@anadoo.fr
2, Escalier de la Grande Poterne
72000 Le Mans
02 43 80 42 98

jeudi, 03 juillet, 2008  
Blogger Padraig said...

Ce Raphaël a le courage de ses opinions ! Et il étaye son point de vue. Bravo ! Et il signe - ça, ce n'était pas indispensable... Nota : un résumé du propos serait quand même bienvenu ;-)

Au fait, au concert des louanges adressés aux différents protagonistes, j'ai dû manquer celles adressées au Président Georges Bush, qui a quand même déversé, dit-on, 5 milliards de dollars (excusez du peu) pour soutenir le Président Uribe et surtout son armée pour la lutte contre les FARCs. Sans ces 5 milliards de dollars (et les conseillers américains et les satellites espions américains et les hélicoptères américains et les...), Uribe aurait eu un peu de mal à réussir, me semble-t-il.

Comme je l'avais pressenti, les FARCs n'ont pas libéré leur pièce maîtraisse. Les gens qui imaginaient cela possible devraient en tirer une leçon.

Et enfin, je note que c'est la force et la ruse qui ont triomphé (méthode Uribe), et pas la discussion et la diplomatie (méthode Sarkozy). Moralité : on ne discute pas avec les terroristes, on les écrase.

P.S. : La libération d'Ingrid va maintenant permettre au cas du franco-israelien Gilad Shalit, otage du Hamas, de prendre le devant de la scène médiatique. Raphaël va beaucoup aimer, je pense... Mais Dédé Lacloche devra encore attendre...

jeudi, 03 juillet, 2008  
Blogger truc-inutile said...

@ Raphaël Zacharie de Izarra :

je ne suis pas d'accord avec tout ce que tu dis... mais j'aime bien ta comparaison des FARC avec les résistants de 40-45.

renseignez vous sur les AUC (Autodéfenses unies de Colombie) notamment sur leur financement leurs liens politique et leurs actions...

Ne pas toujours croire les médias. Surtout lorsqu'ils sont dirigés que par quelques personnes, que par une personne.

jeudi, 03 juillet, 2008  
Anonymous Anonyme said...

Bien des blogs ce sont saisi de cette heureuse nouvelle ; j'en retiens quelques-uns dans Ingrid libre.

jeudi, 03 juillet, 2008  
Blogger Jack said...

Bravo Raphaël, je ne suis pas d'accord sur tout, mais j'aime bien le mouton noir qui remonte le courant de moutons blancs se dirigeant vers le précipice en demandant "pardon, pardon ... laissez moi passer"...
Ingrid Bétancourt et Dédé Lacloche sont certes deux être humains, mais ils n'ont sans doute pas les mêmes qualités, ni les mêmes mérites.
D'ailleurs les FARC ne s'y sont pas trompé, il n'ont pas pris Dédé en otage!
Tout comme les résistants de la seconde guerre mondiale qui défendant une cause juste, n'ont pas commis QUE des actes de bravoure...(mais, il est n'est pas "correct" de le rappeler).

Luc,Ingrid est libérée, enfin, tu peux enlever l'affiche maintenant.

jeudi, 03 juillet, 2008  
Blogger Betty said...

Et bien moi je ne suis pas d'accord avec Raphael. Certes Ingrid Betancourt est un symbole une icone, une image et alors ? Grâce a cette médiatisation on a enfin entendu parler de ces centaines d'otages des Farcs on a touché du doigt le drame de centaines de familles. Et avant Ingrid il y en a eut d'autres et il y en aura après elle. Je me souviens des otages de Beyrouth et des jours de captivités comptabilisé chaque jour ainsi que de Florence Aubenas, de Malbruno et de bien d'autres - journalistes donc médiatisés certes, mais que pouvons nous faire pour ces otages du bout du monde à part lutter contre l'oublie et l'indifférence surtout quand on en a les moyens ? Toucher le cœur de millions de gens c'est peut être facile mais ce n'en est pas pour autant "mauvais", "méprisable" ou condanable. Ingrid Betancourt est un symbole et l'histoire est faite de symbole et de martyr. Il me semble profondément humain d'avoir besoin de s'identifier de "s'approprier" un ,peu de la joie de cette famille. Le contraire me ferait presque peur...

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Bruno du grand sud est said...

comparer les FARCotrafiquants, violeurs, kidnappeurs aux résistants de 39-45 c'est fort de café (colombien).
quant à cette pauvre femme qui a enfin retrouvé les siens
je crois que c'est elle même qui a organisé son propre enlèvement,pour écrire des mémoires bien juteuses avec la complicité de tous ces médias corrompus.
la voilà qui revient la grande théorie du complot médiatique.
je suis un "Marcel Dupont" de ce pays soulagé que cette femme recouvre enfin la liberté .
bien sûr, cet hiver il faudra aussi sauver Mr Lacloche contre son gré sinon il mourra de froid.
Je lutte tous les jours contre cet atavisme typiquement français du : raler sur tout, tous dans le même sac et tous pourris,et quand un tel évènement se produit je le savoure.
je fais partie de ces millions de lobotomisés qui ose penser que peut être quelques journalistes et politiques font correctement leur boulot.
la compassion et l'empathie n'empêchent pas le libre arbitre.

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Padraig said...

J'ai subi le 20 heures ce soir à la télé, et je dois dire que la débauche médiatique à laquelle j'ai assisté accrédite plutôt la thèse de Raphaël...

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger souvenirs pour demain said...

Bruno du Grand Sud a bien tout dit ce que je pense, donc inutile d'en rajouter. A part, peut-être que je suis la brebis n°000000000000000000000024041957 et fière d'avoir un coeur plus proche de celui de l'agneau que de celui du lion... C'est si bon d'être végétarien et de croire aux lendemains;-)
Ah oui, j'oubliais! Luc, s'il te plaît, rassure-moi, tu ne vas pas enlever la photo d'Ingrid, hein?
Car il s'agit de penser à Ingrid ET TOUS CEUX QUI Y SONT ENCORE!...

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Jack said...

Patrick, je suis en tous points de ton avis, y compris sur la méthode face aux FARC. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de le dire ici à plusieurs reprises : " pour diner avec le diable, il faut une cuillère avec un très long manche....".
Luc : pour être plus précis, tu gardes l'affiche en barrant Ingrid (libérée grâce à la méthode Uribe)et en laissant "tous les autres" STP

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Jack said...

Pour compléter l'info un lien sur le blog de Raphaël Zacharie de IZARRA , qui nous a fait un superbe copié collé de son blog. Ce qui n'est pas très élégant et moyennement apprécié par les commentateurs.

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Bruno du grand sud est said...

je me posais la question suivante : indirectement:à qui profite le crime ?
la veille d'élections nationale le leader du parti vert disparaît.
évidemment mme Betancourt n'aurait jamais pu gagner les élections mais c'était quand même un caillou écologique dans la chaussure d'Uribe.
je continue ma paranoïa.
personne pour payer de rançon pas un copec, rien.
pour elle ,pas d'échange de prisonniers non plus,rien.
on veut bien négocier avec l'AUC mais pas avec les FARC
6 ans se sont écoulés maintenant, et voilà qu'un petit président français vient déranger cet équilibre tranquille pour tout le monde.
on l'aime ou pas ce n'est pas le propos,mais il l'a tellement secoué (avec quelques autres) le cocotier Uribe qu'on assiste quelque semaines plus tard à cette libération granguignolesque.
le héros c'est Uribe ce savant mélange sarko-berlusconien ,le grand sauveur d'Ingrid qui sera redevable à jamais.
en bon Marcel je finis d'avaler cette énorme couleuvre et j'arrête mes divagations pour me jeter dans le vide avec les autres moutons.

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Luc said...

A propos de la libération d'Ingrid Betancourt, la pathétique Ségolène Royal a cru bon d'y aller de son petit commentaire.

Je cite : "Nicolas Sarkozy n'a été absolument pour rien dans cette libération"

Face à une affirmation aussi consternante, je laisse aux autres le soin de réagir :

- Jack Lang : Cette déclaration est une "rare mesquinerie" et "un manque d'élégance morale". Il juge "dérisoires" les "querelles autour d'une prétendue récupération politique".

- Philippe Martin, député PS fabiusien : "On veut pouvoir avoir l'air d'être le premier opposant à Nicolas Sarkozy, mais il y a d'autres sujets sur lesquels on peut s'exprimer avec plus de véracité".

(source : Le Monde)

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Luc said...

@ Raphaël Zacharie de Izarra : J'ai enfin pris le temps de lire ton discours verbeux que tu as dû copier-coller sur tous les blogs parlant de cette libération. Je dois d'ailleurs te féliciter pour ta promptitude : tu as fait ton copier-coller dans les minutes qui ont suivi la publication de mon article.

Je ne ferai aucun commentaire sur ta diatribe. Les lecteurs auront pu juger d'eux-même ...

Et puis non.

Juste un commentaire : pour ton information, du Dédé Lacloche, j'en ai bouffé à tous les repas cet hiver, grâce en particulier aux actions sur-médiatisées jusqu'à l'écoeurement des Enfants de Don Quichotte qui mettaient ça en scène avec beaucoup d'efficacité.

Maintenant, si tu trouves que c'est pas suffisant, libre à toi. Moi, ça va, j'ai eu ma dose.

Quant à la prise d'otage, c'est une action que je n'ai jamais vraiment supporté. Que le preneur d'otage soit un groupe communiste narco-trafiquant ou pas. Donc, pour moi, cette libération est une vraie bonne nouvelle. Comme celle des infirmières bulgares de Lybie, et celle de Florence Aubenas, juste pour en citer deux.

Bon, je t'écris ce mot, mais je suis certain qu'on ne te reverras plus au bar, maintenant que tu es venu y placarder ton petit tract écrit à l'avance qui vient nous donner des leçons de manipulation des esprits ...

Ca fait rien, je vais le laisser tel quel ton petit papelard. Comme témoin du cynisme, du sectarisme et de la mauvaise foi d'un certain courant de pensée ...

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Jack said...

Luc, tu as enlevé carrément l'affiche, tant pis pour tous les autres alors!

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Jack said...

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais lorsqu'on voit le programme de ses 2 journées d'Ingrid depuis sa libération on se dit qu'elle est plutôt bien retapée comparée à sa dernière vidéo dans la jungle: ce qui est aussi une très bonne nouvelle.
Non seulement elle est libre mais en plus elle a une sacré santé.

vendredi, 04 juillet, 2008  
Blogger Luc said...

@ Jack : J'ai remis l'affiche dès hier soir, mais avec un texte modifié.

samedi, 05 juillet, 2008  
Blogger Jean Ruaud said...

Ça c'est marrant! Il me semble que je connais dans la vraie vie Raphaël, ou plutôt que je l'ai connu il y a bien longtemps. Son texte a été copié collé sur plusieurs blogs, c'est simplement du spam, tu devrais le virer, Luc.

samedi, 05 juillet, 2008  
Blogger souvenirs pour demain said...

Je suis d'accord avec JR : Luc, tu devrais virer ce texte qui pollue ton blog. Ce petit monsieur n'est pas digne qu'on porte un seul regard une seule seconde sur sa prose haineuse.
Et bravo pour l'affiche que tu as gardée après l'avoir rectifiée. Merci.

samedi, 05 juillet, 2008  
Blogger Padraig said...

C'est vrai que le couper-coller de commentaires, c'est très inélégant... Mais la censure, ça l'est aussi... Le texte de Raphaël n'est pas inconvenant, même s'il va à contre-courant du sentiment "général"... Et le texte est dûment signé. Je suis donc d'avis de le laisser.

P.S. En plus, l'intervention de Raphaël est prophétique : il annonce la légion d'honneur pour Ingrid, chose qui sera faite le 14 juillet semble-t-il !

P.S. N°2 : Je suis étonné que Raphaël n'ait pas prédit la canonisation d'Ingrid. Elle va pourtant bientôt rencontrer le Pape ! "Santo subito !" comme disent les italiens !

lundi, 07 juillet, 2008  
Blogger Jack said...

En relisant les commentaires: et à propos des otages restants aux mains des FARC, combien sont-ils au juste? Ces derniers jours j'ai entendu des chiffres allant de 3000 à 25.
On nous raconte vraiment n'importe quoi.
Tout comme nous ne saurons les conditions réelles de la libération d'Ingrid que dans quelques années (au mieux)

lundi, 07 juillet, 2008  
Blogger sylvain said...

C'est plus vicieux que ça.
Maintenant que le doute a été mis sur les conditions de sa libération, pour peu qu'on se dise que c'est possible et tant qu'on aura pas confirmation que oui, tout ça a été payé par M. Bush Junior, on se posera la question de savoir où est la vérité.
Hors, si finalement la vérité est la version officielle actuelle, y'aura toujours ce petit doute.
Et donc, "on ne saura jamais la vérité"
Je déteste ce genre de situation, c'est vraiment pervers.

lundi, 07 juillet, 2008  
Blogger Padraig said...

Et d'ailleurs, en soutien à sa canonisation, Ingrid n'a-t-elle pas déclaré que sa libération était un miracle de la Vierge ? Certes, un miracle à 5 milliards de dollars - mais on ne va pas chipoter... Or donc, la canonisation implique un miracle, il est là. Qu'attend le Pape ? "Santo subito", vous dis-je !

lundi, 07 juillet, 2008  

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