Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

jeudi 25 octobre 2007

Les "bamboccioni" italiens sont poussés hors du nid

tanguy.jpg

Les "Tanguy" italiens s'incrustent à la maison de leurs parents. Ceux qu'on appelle les "bamboccioni" restent jusqu'à plus de trente ans nourris, logés, blanchis par la mamma.

La majorité des 25-29 ans vit encore chez ses parents, et ils sont encore 40% pour les hommes et 20% chez les femmes de 30 à 34 ans à ne pas avoir quitté le cocon familial, selon l’Institut des statistiques (Istat) italien. Et c'est vrai que c'est compliqué de vivre de façon autonomie avec moins de 1000€ par mois, ou même moins de 500€ par mois.

C'est pour ça que le gouvernement italien, en la personne de Tommaso Padoa-Schioppa, ministre de l'Economie, a décidé d'offrir un dégrèvement fiscal de 1 000 euros aux jeunes qui loueront un appartement. Il a dit que c'était pour encourager les 20-30 ans qui “restent avec leurs parents, ne se marient pas et ne deviennent pas autonomes” à quitter le giron familial. Il a même déclaré au Sénat : “Mettons les bamboccioni – ces bébés attardés – à la porte !”

Les bamboccioni italiens ont diversement apprécié, en particulier le bloggeur Fabrizio Sinopoli qui, à 33 ans, vit toujours chez ses parents.

Il faut savoir qu'il y a en plus une dimension culturelle à ce phénomène : en Italie, on quitte ses parents généralement au moment du mariage. De ce fait, peu de jeunes connaissent une période de transition, genre étudiant par exemple.

Et tout ça fait que le gouvernement italien en est réduit à donner des sous aux bamboccioni pour qu'ils acceptent enfin de quitter le giron de la mamma !

On les a trop gâtés ces gosses : ils sont super bien à la maison et ils n'ont aucune envie de partir ! Nous, les baby-boomers, on n'avait qu'une envie : voler de nos propres ailes. Et tant pis s'il fallait vivre dans un petit studio sous les toits pour ça ...

Pour en savoir plus :
1. Les « Tanguy » italiens poussés hors du nid (Le Soir)
2. «Mandiamo i bamboccioni fuori di casa» (Corriere della Sera)
3. Da coglione a bamboccione (FABblog)

Crédit photo : 1000films.com

3 Comments:

Blogger Jack said...

Le descendant mâle italien ne quitte jamais vraiment la "mama", même une fois marié...La relation du garçon est de sa mère en Italie est "fusionnelle"

jeudi, 25 octobre, 2007  
Blogger Betty said...

C'est tout à fait vrai ça jack, conclusion : ne jamais épouser un bel Italien (ni un latin d'ailleurs) Oh ! quel désespoir moi qui adooooore les beaux bruns ténébreux ;-)

vendredi, 26 octobre, 2007  
Blogger Jack said...

Allez, sans craindre de passer pour une vielle baderne, il est certain que si les parents d'aujourd'hui étaient aussi "permissifs" que l'étaient les nôtre, il y aurait moins de Tanguy à la maison.
Nous n'avions qu'une envie : dégager pour acquérir notre liberté...
Plus spécifiquement en Italie, il m'est souvent arrivé de rencontrer de jeunes célibataires confessant ne pouvoir se marier, parce que ne disposant pas encore d'un domicile entièrement équipé...
Ça tranche avec nous qui habitions un meublé, notre seule richesse étant 1 frigo, une table et un peu de linge de maison !

dimanche, 28 octobre, 2007  

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