Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

lundi 16 janvier 2006

Marseille c’est en France et c’est la chienlit !

Le Maire de Marseille décide, enfin, de faire quelque chose pour éliminer les 1000t de déchets quotidiens que l’on continue de stocker depuis cent ans sur la commune de Saint Martin de Crau...
Vous me direz à ce point, 5 ans de plus ou de moins...
Rendez vous compte, un train chaque jour que Dieu fait.
La Crau me direz vous c’est où : c’est quelque part au sud des Alpilles à l’est du Rhône, au dessus de l’étang de Berre. C’est un quasi désert, c’est l’ancien lit de la Durance qui date de l’époque où celle-ci rejoignait la mer, lorsque la Durance était un fleuve donc. Cette plaine est aride, plate comme la main et couverte de galets. L’été c’est un four. On y trouve des terrains militaires et les moutons viennent y paitre. Terrain drainant tout le contraire de ce qui est indiqué pour y planter une décharge. C’est à deux pas de la réserve naturelle de Camargue, de l’étang de Berre, des iles du Frioul, des calanques et de la réserve de l’île du Riou. Cette décharge en plein Mistral distribue les sacs de plastique sur son côté sud et surtout accueille des milliers de mouettes et goélands qui viennent s’y nourrir de nos déchets.
Bref la seconde ville de France est encore au moyen-âge, et les riverains se disputent pour décider ce qu’il convient de faire, bien sûr personne ne veut de l’incinérateur.
Et les palabres continuent pendant que les déchets s’accumulent.
Il a fallu attendre 1987, pour que Marseille ait une station d’épuration, le grand colleteur déversait le contenu des égouts, tel quel, peu après les calanques.
Par bonheur le courant marin porte à l’ouest, vers Planier et les bouches du Rhône.
Il parait que la France est décentralisée, et bien si la décentralisation = inaction, je préfèrerais des technocrates parisiens qui décident et agissent.
En Chine lorsqu’on rase un quartier on donne un mois aux habitants pour déguerpir.
Entre la tyrannie du Parti et le bordel français actuel : il y de la place pour un système de décision juste et actif.

L'élimination des déchets en Bouches du Rhône – FR3

Crédit photo : Vincent

3 Comments:

Blogger Aurélie said...

Pour avoir habité à Marignane (ah l'étang de Berre et sa pétrochimie...quel bonheur...) je dois dire que j'ai souvent été dégoutée/étonnée/scandalisée par le nombre hallucinant de sacs plastiques que l'on croise aux bords des routes... c'est vraiment crade et ça ne donne vraiment pas envie de sortir de l'autoroute pour admirer le paysage...

mardi, 17 janvier, 2006  
Blogger Luc said...

@ Jack : Je me suis permis de rajouter une photo à ton article pour lui rajouter plus de choc (le poids des mots, le choc des photos ...).

J'espère que ça te conviendra.

Pour info, la décharge d'Entressen se trouve, je pense, ici.

mardi, 17 janvier, 2006  
Blogger Jack said...

Merci Luc pour la photo, tu as raison pas assez d’image sur mes posts.
Claire content de te lire : concernant le nuage de mouettes, nous eûmes l’occasion de débarquer dans les années 80 sur l’île du Riou, réserve aviaire interdite aux humains, jamais vu autant d’oiseaux au m².
A l’époque le sol était jonché d’oiseaux et d’oisillons morts, il est probable que la qualité de la nourriture sur la décharge laisse quelque peu à désirer...
Dans notre petite commune, il y a un sac pour y fourrer tous les emballages, plastiques et papiers, qui sont triés après.
Au, fond du jardin j’ai un composte, j’ai aussi une cheminée, si bien que nous jetons à peine un sac de 10 litres par semaine. Je n’en suis pas sûr mais je crois bien qu’il n’existe toujours pas de tri sélectif à Marseille.
Les sacs plastiques c’est aussi du pétrole et il n’y en pas encore pour 100 ans.
Je sais où est cette décharge, mais il a encore tant de jolis endroits où je ne suis pas allé, que je préfère attendre que tout soit recouvert de terre et planté, pour la visiter ! Ce que j’ai pu voir en image me suffit amplement.

mardi, 17 janvier, 2006  

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